Tant de photographies de Marc me parlent. Son œil et son esprit ont été si souvent capables de nous révéler notre humanité, dans nos moments de rire, d’humour ou de souffrance. Il possède aussi l’art de voir la vie comme une danse, en dessinant nos gestes tels qu’ils nous révèlent. Marc n’appuie jamais, ses photographies font sourire.
Mais la photo qui a la plus grande résonnance pour moi est à la fois lumineuse et sombre. C’est l’image devenue « icône » de cette jeune fille à la fleur faisant face aux baïonnettes des soldats à l’époque tragique de la guerre au Vietnam. J’ai traversé toutes ces années et je me souviens de l’intensité avec laquelle nous ressentions l’opposition contenue dans cette image. Et pourtant c’est une image optimiste. Vous avez le sentiment que cette jeune fille va gagner et que les jeunes soldats comprennent. Peut-être est ce moi qui interprète, espérant une fin heureuse. Nous pensions que nous étions capables de changer le monde et la photo de Marc nous donnait cet espoir. Je ne m’en suis jamais lassé. Cette photo stimule, réveille l’âme, et son sens n’a pas pris une ride.
Howard Greenberg
2015