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Archives : Textes

Robert Capa, Londres, Leeds

Marc Riboud

En 1952, j’avais fait des photos du barrage de Tignes et Henri Cartier-Bresson m’avait dit : « tu es bon photographe mais si tu veux entrer à Magnum, il faut que tu voies Capa. »

J’ai donc rencontré Capa qui m’a pris sous son aile sans sermon mais avec une grande tape dans le dos et très vite un ordre : « Va vivre à Londres, tu es trop timide, tu verras les filles et tu apprendras l’anglais. »

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La tour Eiffel

Marc Riboud

Si vous me demandez quels sentiments m’inspirent la tour Eiffel, je vous répondrais qu’il s’agit bien en effet de sentiments. Ceux que l’on éprouve pour une vieille amie que l’on est toujours heureux de revoir. Une amie qui m’a valu ma première publication dans Life en 1953.

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La jeune fille et la fleur

Annick Cojean

(…) C’était le 21 octobre 1967, à Washington. Un soleil indien illuminait une marche immense et joyeuse pour protester contre la guerre au Vietnam. Il y avait des étudiants radicaux, des militants des droits civiques, des partisans du Black Power, des libéraux issus des classes moyennes, des hippies et des employés fédéraux.

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Chine, Instantanés de voyages

Marc Riboud

Ce livre est un livre d’images. Je suis photographe, je ne suis pas sinologue. En Chine j’ai beaucoup marché, beaucoup regardé, beaucoup photographié. J’ai bu aussi beaucoup de thé en écoutant les longs exposés toujours conformes à la ligne officielle du jour. J’ai lu les livres, entendu les récits des voyageurs, partagé les enthousiasmes, les déceptions, les interrogations.

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L’embarras du choix

Marc Riboud

Le choix, comme la liberté et l’embarras du choix, ce n’est pas seulement une préoccupation existentielle, pour nous photographes. Notre œil se penche plus longtemps sur la loupe pour « éditer » nos contacts qu’il ne se porte au viseur de notre appareil. Et nos muscles ciliaires souffrent comme ceux des diamantaires d’Anvers ou des horlogers de notre enfance.

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Le 2 juillet 1962 à Alger

Marc Riboud

Les photographes de presse et leur jargon formaient une confrérie dont je me sentais exclu jusqu’à ce que, lors de l’indépendance de l’Algérie, je partage avec eux cette passion de l’actualité. Course folle pour se placer en tête d’un défilé, pour le précéder et non le suivre. « Si tes photos ne sont pas bonnes, tu n’es pas assez près » me disait Capa.

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Angkor

Marc Riboud

Les visages de pierre me regardent mais les bonzes m’ignorent. Mes appareils en bandoulière dénoncent pourtant l’étranger, le barbare que je suis. En ces lieux livrés à l’abandon, où la solitude m’était familière, apparaît devant moi une vision surprenante : les moines par centaines, des pèlerins par milliers qui donnent pendant trois jours et trois nuits des voix au silence des ruines.

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Lettre de Robert Doisneau

à propos du livre Gares et trains

Dimanche 9 octobre 1983

Mon cher Marc,

J’aime beaucoup ton indicateur de chemin de fer*. Dans la collection piéton de Paris, c’est sûrement celui qui me touche le plus. Bien sûr les images se promènent harmonieusement entre équilibre graphique et émotion. Mais je ne suis pas distributeur de diplômes. Heureusement il me reste encore assez de pudeur et de sens du ridicule pour ne pas bénir ou excommunier.

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Pierre Soulages regarde les photographies de Marc Riboud

Les formes et les cadrages de Marc Riboud sont intenses et forts mais ils ne peuvent se penser sans ce qu’ils représentent : ils nous poussent ainsi à pénétrer dans l’opacité du réel.

Du réel que ce type d’images à la fois dévoile et recouvre.

Un réel sur lequel s’échafaudent et s’écroulent nos réponses et nos questions et qui sans cesse se dérobe.

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Robert Delpire

Chaque fois qu’un photographe pose devant moi quelques tirages, je ne peux m’empêcher, sans même juger la qualité du travail présenté, de placer « l’humaniste » – il s’agit toujours d’un rapport à l’homme – sur l’échelle des valeurs qu’a si bien définie Jean-Paul Sartre.

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